Mallemort où Jean-Marie Gassend avait déjà repéré le lieu.

 

Un restaurant baptisé d’un nom bien choisi « Le jardin ».

Toutefois, inquiétude partagée par Murielle sa propriétaire et votre serviteur, jusqu’à la dernière minute nous ne savions pas si le restaurant allait avoir le droit d’ouvrir. Nous étions en période de pandémie et de restrictions de libertés. Allions-nous pouvoir être reçus ? Réponse trois jours à peine avant notre venue.

La réponse a été : oui. Ouf !

Menu sympa, convivial, joli cadre « une adresse à retenir », ont confié de nombreux participants.

Après ce moment de partage et la culture romaine et médiévale du matin, changement de braquet et place à l’art moderne pour l’après-midi.

 

Dijon, Christian Le Dorze, une fois la

pour se laisser aller à ses deux

 

 

Pour la vigne ce fut l’achat d’un domaine à Rognes donc. Il a été confié à sa fille Victoire. Pour l’art moderne, ce fut l’aménagement de quatre salles d’exposition dans le bâtiment du domaine. Ce jour-là il exposait « Cercles et carrés » des œuvres de Nicolas Chardon et de Michel Verjux. Il nous a reçus avec plus que de la gentillesse, de la chaleur. Avec passion il a exposé ses vues sur l’art moderne, acceptant de les confronter avec celles de certains académiciens ne les partageant pas tout à fait. Échanges instructifs pour tous. Et hop ! Quelques libations à nouveau (mais légères), car nous étions dans un domaine vinicole et un domaine vinicole de qualité (Ah son petit blanc !) et ce fut le retour à Aix.

À signaler que sur une idée de l’académicien Bernard Mille tous les trajets furent faits ce jour-là en co-voiturage. Excellente idée. Chacun a pu faire ce qu’il voulait. En tout cas s’est senti libre de le faire.

Les prochaines sorties se feront donc à nouveau en co-voiturage, c’est décidé. Et pluriel à « prochaines sorties », car il y en aura deux d’ici la fin de l’année.

0ù ? Quand ? Chut ! Vous le saurez lors de l’assemblée générale des Amis de l’Académie le mardi 28 septembre 2021 à l’hôtel Arbaud.

 

Les Échos de l’Académie

Académie des Sciences, Agriculture, Arts et Belles Lettres d’Aix

N° 21 – 14 septembre 2021

 

 

 

ÉDITORIAL 1

1. DU CÔTÉ DES AMIS, par Jacques Maleyran 3

2. LES ACADÉMICIENS : LÉON MARTIN, MÉDECIN et POÈTE par Jean Bonnoit 9

3. SAINT MITRE, CULTES ET LÉGENDES, par Christian Dureuil 10

4. LE JARDIN DU MUSÉE ARBAUD, par Bernard Mille 12

5. UN LIVRE UNIQUE à la BIBLIOTHEQUE ARBAUD, par Jean-Louis Charlet 15

6. Une SOUSCRIPTION pour la RECONSTRUCTION du MAUSOLÉE des COMTES de PROVENCE - ÉGLISE SAINT-JEAN-de-MALTE - 1828, par Jean-Yves Naudet 19

7. CENTENAIRE DE LA RESTAURATION DU CHÂTEAU DE LOURMARIN, par Max Michelard, Président de la Fondation de Lourmarin Laurent-Vibert23

8. ANNONCES & LIENS UTILES, LOURMARIN 27

9. BULLETIN d’ADHÉSION AUX AMIS DE L’ACADÉMIE D’AIX et du MUSÉE ARBAUD 31

 

ÉDITORIAL

 

Avant que l’été ne s’enfuie, il est bon d’en garder encore le parfum. C’est ce que propose le présent numéro des Échos de l’Académie. Bien que l’heure de la rentrée scolaire ait déjà sonné, la saison estivale se prolonge pour l’Académie. Elle commença le 8 juin, avant le solstice, au château de Lourmarin où furent présentés les lauréats des prix de l’Académie 2021. Après quinze mois d’isolement, l’événement fut marqué par nos retrouvailles et donnait du baume au cœur en laissant entrevoir une reprise du cours normal de la vie.

 

 

Assurément, nous ne comptions pas sur une extinction rapide de la pandémie. Or, sous l’éclat de l’été naissant et sans déroger aux prescriptions sanitaires, il paraissait opportun et bénéfique d’ouvrir les portes de l’Académie, d’y accueillir ses membres et d’aller à la rencontre des sympathisants et amis dont le soutien est précieux.

 

L'été, c’est la saison propice aux visites et découvertes. Délicieuse journée que nous ont fait partager Les Amis de l’Académie le 11 juin : ce fut une excursion culturelle que l’association organisa à Cazan, avec la visite du

Temple corinthien excellemment commentée par Jean-Marie Gassend, sans oublier les aménagements hydrauliques, puis la table d’orientation sur le plateau de Vernègues, le déjeuner dégusté sous la tonnelle à Mallemort et l’exposition d’art moderne au cœur du vignoble de château Bonisson à Rognes.

 

L’été, ce serait un gâchis de ne pas tirer avantage des beaux jours et du jardin du musée Arbaud. L’idée fut d’y réunir les lauréats 2020 et 2021 de l’Académie ainsi que les académiciens auteurs de récents ouvrages et de confier l’organisation de cette manifestation littéraire aux Amis de l’Académie. Bien nous en a pris : il faut rendre grâce à nos amis et académiciens qui, sous le soleil brûlant, ont mis du cœur à l’ouvrage pour débroussailler le jardin et le rendre accueillant. Le jardin, dont l’histoire est associée à celle du musée et de la bibliothèque valait bien d’être mis à l’honneur lui aussi.

 

L’été, c’est la saison jalonnée de moments de détente partagés entre amis. Un autre bel événement fut le concert que les Amis de l’Académie organisèrent dans le jardin le 29 juin au terme de multiples péripéties. La coopération avec les Nouveaux Talents de Provence fut un succès. Un dîner de gala clôtura cette animation musicale dans la joie, laissant augurer d’autres occasions d’enchantements en ce lieu prestigieux.

 

L’été, c’est enfin la fête. Nous devions célébrer cette année le centenaire de l’acquisition du château de Lourmarin par Robert Laurent-Vibert, bienfaiteur de l’Académie d’Aix. La cérémonie se déroula le 15 juillet au pied du monument récemment restauré érigé en sa mémoire. Max Michelard, président de la Fondation de Lourmarin Laurent-Vibert, dresse ici l’historique de cet acte important, agrémenté des croquis de Pierre Croux, carnettiste et lauréat 2018 du prix Paul Arbaud. L’assistance très nombreuse eut en cette occasion le bonheur de se rassembler dans les jardins du château dans une ambiance musicale et festive.

 

Gageons que cette saison estivale 2021 donne un nouvel élan à l’Académie d’Aix, à son musée et sa bibliothèque.

 

1. DU CÔTÉ DES AMIS, par Jacques Maleyran

 

 

L’association des amis de l’académie d’Aix et du musée Arbaud est là. Et bien là !

Il a fallu bien sûr un peu de temps pour que sa gestation se fasse. Plusieurs années. Et puis un jour sont arrivées une conjonction de volontés et une équipe nouvelle et elle a existé.

Très vite elle a su mettre en route ses premières actions : trois manifestations en moins de trois semaines. En juin cette année il y a eu successivement une sortie culturelle, une séance de dédicaces et un dîner-concert.

 

SORTIE CULTURELLE VENDREDI 11 JUIN

Cazan et les ruines romaines du domaine vinicole de Château-Bas. Voilà un certain temps que l’idée d’une visite était envisagée. L’académicien Jean-Marie Gassend avait déjà recréé toute son histoire. Il avait même peint une aquarelle illustrant ce que fut le lieu au 1er siècle apr. J.-C.. Il était prêt à donner sur place tous les éclairages nécessaires. L’idée était là. Elle fut réalisée. Il donna sa conférence sur le lieu même. Documentée, agrémentée par son humour, ce fut une heure délicieuse.

Mais aussi excellente soit-elle, cela ne pouvait suffire à remplir une journée qu’il restait à étoffer. Cette condition allait être remplie par une autre visite, un déjeuner et encore une visite. Voici comment.

 

Vernègues,

dont dépend le hameau de Cazan, a au sein de ses édiles deux femmes de grande culture : une originaire du pays, une autre nouvelle venue, mais toutes deux passionnées par l’histoire de leur commune.

 

Contactées Christine Courtot-André et Stéphanie Volpini ont accepté de raconter l’histoire de Vernègues du haut moyen-âge à nos jours. Cela fut fait sur les lieux mêmes du tremblement de terre de 1909 qui a détruit tout ce qu’était le village à l’époque. Grâce à elles ces ruines ont un moment repris vie.

 

Mais au-delà de celles-ci, sur le plateau, a été installée une table d’orientation. Une rapide ascension a permis de s’y installer et de situer le paysage qui va de Manosque d’un côté aux Sainte- Marie de la mer de l’autre.

 

Après ces moments historiques et le souvenir de l’agréable libation proposée peu auparavant au domaine vinicole de Château-Bas à Cazan par Sandrine Arsili, restait à profiter du moment de convivialité apprécié par tous : le déjeuner.

 

Mallemort où Jean-Marie Gassend avait déjà repéré le lieu.

 

Un restaurant baptisé d’un nom bien choisi « Le jardin ».

Toutefois, inquiétude partagée par Murielle sa propriétaire et votre serviteur, jusqu’à la dernière minute nous ne savions pas si le restaurant allait avoir le droit d’ouvrir. Nous étions en période de pandémie et de restrictions de libertés. Allions-nous pouvoir être reçus ? Réponse trois jours à peine avant notre venue.

La réponse a été : oui. Ouf !

Menu sympa, convivial, joli cadre « une adresse à retenir », ont confié de nombreux participants.

Après ce moment de partage et la culture romaine et médiévale du matin, changement de braquet et place à l’art moderne pour l’après-midi.

 

Dijon, Christian Le Dorze, une fois la retraite venue a décidé de s'installer pour se laisser aller à ses deux passions, la vigne et l'art moderne

Pour la vigne ce fut l’achat d’un domaine à Rognes donc. Il a été confié à sa fille Victoire. Pour l’art moderne, ce fut l’aménagement de quatre salles d’exposition dans le bâtiment du domaine. Ce jour-là il exposait « Cercles et carrés » des œuvres de Nicolas Chardon et de Michel Verjux. Il nous a reçus avec plus que de la gentillesse, de la chaleur. Avec passion il a exposé ses vues sur l’art moderne, acceptant de les confronter avec celles de certains académiciens ne les partageant pas tout à fait. Échanges instructifs pour tous. Et hop ! Quelques libations à nouveau (mais légères), car nous étions dans un domaine vinicole et un domaine vinicole de qualité (Ah son petit blanc !) et ce fut le retour à Aix.

À signaler que sur une idée de l’académicien Bernard Mille tous les trajets furent faits ce jour-là en co-voiturage. Excellente idée. Chacun a pu faire ce qu’il voulait. En tout cas s’est senti libre de le faire.

Les prochaines sorties se feront donc à nouveau en co-voiturage, c’est décidé. Et pluriel à « prochaines sorties », car il y en aura deux d’ici la fin de l’année.

0ù ? Quand ? Chut ! Vous le saurez lors de l’assemblée générale des Amis de l’Académie le mardi 28 septembre 2021 à l’hôtel Arbaud.

 

SÉANCE DE DÉDICACES. Samedi 19 juin 2021, jardin de l'hôtel d'Arbaud

La séance de dédicaces à Aix par les auteurs des œuvres primées par l’Académie cela existe déjà depuis plusieurs années, sept ans si je ne me trompe pas.

Mais cette fois-ci l’organisation avait été confiée aux Amis de l’Académie.

 

Première décision à prendre : où allait-on la

faire cette séance ?

Très vite il fut décidé que ce serait s’il faisait beau dans le jardin de l’hôtel Arbaud et s’il pleuvait à l’intérieur de ce même hôtel Arbaud.

Le jardin ? Il n’avait de cela que le nom. En fait, une friche, un lieu laissé à l’abandon depuis peut-être dix ans. Mais le remettre en état ne fut pas pour rebuter quatre courageux académiciens tous membres des Amis : Pierre Dussol, Frédéric Couffy, Pierre Nalin et votre serviteur.

Ila fallu plusieurs journées, beaucoup de courage, des outils apportés ou prêtés par les uns et les autres, les encouragements de quelques académiciens venus sur place voir les généreux jardiniers et enfin le jardin est devenu propre.

Restera maintenant à l’aménager, à le végétaliser, à le rendre beau. Ce sera pour cet automne.

C’est donc dans ce lieu que s’est déroulée la séance de dédicaces 2021. Il n’y a pas à revenir sur ce qu’elle fut – excellente – tout a été écrit dans le précédent numéro des Échos.

Alors à l’an prochain pour la séance suivante toujours dans le même lieu. Souhaitons à l’Académie de bonnes œuvres à primer et ensuite une séance de dédicaces dans le jardin (redevenu enfin beau) de l’hôtel Arbaud (dont la rénovation devrait se poursuivre dès cette année).

 

CONCERT ET DÎNER D'ÉTÉ. Mardi 29 juin 2021

 

Le jardin de l’hôtel Arbaud nettoyé donc restait à le mettre en valeur. Restait surtout à créer un événement propre à faire connaître les Amis de l’Académie.

Le président des Amis de l’Académie étant par ailleurs président des Nouveaux Talents de Provence ce fut tout naturellement que l’on s’orienta vers un concert agrémenté d’un dîner.

 

La première intention fut de faire un dîner de gala. Tissus achetés, nappes cousues, tables trouvées ne restait plus que l’accord de l’habituel prestataire de service en l’occurrence le très professionnel Cagnard emmené par frère Dominique Dessolin.

Il n’y avait que dix jours pour tout préparer. C’est bien peu et en prime première déception : le Cagnard, pris par toutes les festivités estivales, n’était pas libre. Décision : de dîner de gala on allait passer à dîner d’été c’est-à-dire à un buffet. Un buffet de classe toutefois. Et ce fut mis en route.

 

Pour la musique les Nouveaux Talents de Provence depuis plusieurs années ont fait jouer nombre d’artistes. Jadis toutefois. Car entretemps la pandémie est passée par là et les musiciens ont souvent dû quitter la région pour trouver du travail là où ils pouvaient en trouver. En plus, en été, beaucoup sont déjà pris pour

d’autres concerts.

Heureusement très vite a pu être déniché un duo : Chloé Silvestri au hautbois et Yvane Denis au violoncelle. L’aigu de l’un, le grave de l’autre, c’est un excellent mariage.

Toutes deux avaient déjà bien sûr un répertoire tout prêt ou presque. Restait à l’affiner pour l’adapter à ce concert. Les répétitions allaient bon train, tout allait bien. Jusqu’au jour J du concert.

 

Ce jour-là un coup de fil à 8 heure du matin. De Chloé à votre serviteur. Elle annonce d’une voix cassée une nuit sans sommeil, de la température et une toux prononcée. Cela ne vous rappelle rien ? À elle, oui. Le covid. Aussitôt conseil lui est donné d’aller se faire tester. Pour savoir si elle est contaminée, mais aussi pour savoir si la violoncelliste par ailleurs sa co-locataire ne l’est pas aussi. Le soir il ne s’agirait pas de rendre malades tous les participants.

 

Il a bien fallu réagir. Conseils auprès d’amis, décision et téléphones. Qui est libre ? En attendant plus de concert et nous sommes à quelques heures du début. Un moment assommé Exceptionnellement deux jeunes filles habituées des Nouveaux Talents de Provence : la violoniste Constance Leblond et la guitariste Louna Jullien.

 

Elles ont l’habitude de jouer ensemble et ont un répertoire tout prêt. Elles seront libres l’une à 17h, l’autre à 18h. Le concert est prévu pour 20h… !

De deux musiciennes pour ce concert puis zéro nous voici avec quatre. Tant pis – ou tant mieux – nous prenons tout le monde. Quel qu’en soit le coût… !

À 18 h le programme du concert est établi, les répétitions commencent, le public arrive et le miracle a lieu.

 

Jacques Maleyran Président des Amis de l'Académie

• amis@academieaix.fr

• Bulletin d'adhésion en dernière page de ce numéro

 

Mais voici qu’en début d’après-midi arrivent les bonnes nouvelles. Chloé Silvestri n’a pas le covid, mais une bronchite. Sa co-loc Yvane n’a rien du tout et en plus elle a trouvé une violoniste disponible Cecilia Véran, une Cannoise avec qui elle a l’habitude de jouer.

 

Ces quatre jeunes filles sont en état de grâce. Elles se complètent, s’harmonisent, se répondent. Votre serviteur qui joue le Monsieur Loyal est parfois un peu perdu, mais le public informé des difficultés de la journée, pardonne, encourage et apprécie ce concert à la durée inhabituelle, mais bienvenue de près d’une heure trente.

Après cela, dîner d’été et libations. La fête s’est terminée vers 23h30.

 

Ce fut un grand moment de convivialité. Il y en aura d’autres… avec les soucis en moins, espérons-le. Mais comme disait jadis le sage : ce sont les soucis surmontés qui font les joies de la vie. Nous avons eu beaucoup de joie ce soir-là.

 

 

2. LES ACADÉMICIENS : LÉON MARTIN, MÉDECIN et POÈTE

  par Jean Bonnoit

 

Il naît le 23 mars 1876 dans une vieille famille aixoise. Il est le petit-fils de Léon Martin, conservateur du muséum d’histoire naturelle et aussi du sculpteur Gondran dont le musée Arbaud conserve quelques-unes des meilleures œuvres. Il est élève du lycée Mignet puis des Pères Maristes de La Seyne, mais fera ses études de médecine à Paris. Il soutient sa thèse le 2 avril 1903 sur Les pleurésies dans la première enfance et « visse sa plaque » à Aix.

 

 

Il portait une barbe magnifique, un regard pétillant de finesse et d’esprit brillait derrière son lorgnon ; un col dur, une redingote noire et un chapeau haut de forme complètent le portrait de cet Aixois qui aimait tant sa ville. Il est médecin du bureau de bienfaisance, médecin-chef de l’hôpital, membre de la commission sanitaire, inspecteur des enfants du jeune âge, vaccinateur des Écoles, médecin-chef de l’École des Arts et Métiers, médecin- chef du lycée Mignet, vice-président du syndicat des médecins d’Aix et de la région.

 

Il aime le beau, la peinture, les beaux livres, les faïences rares, son cabinet de consultation du cours des Arts et métiers tient du musée.

 

rdent patriote : réformé pour santé délicate, il s’engage durant la Grande Guerre, est infirmier de 2e classe, mais chef de service à l’hôpital temporaire de l’École des Arts et Métiers, affecté ensuite à l’hôpital de Toulon et promu en avril 1916

Médecin aide-major de 2e classe, puis à l’hôpital des contagieux de la Rose avant d’être réformé définitivement.

 

Élu membre associé régional de notre Académie le 3 février 1925, membre titulaire le 30 novembre 1937, il est reçu le 6 juin 1941. Il était l’un des animateurs des tournois de poésie de notre compagnie : il cultiva la muse et son œuvre poétique est importante. Le sonnet a sa préférence.

 

J’aime l’alexandrin à la noble mesure

Pour son rythme chantant, scandé par la césure. Il coule harmonieux avec simplicité,

Gardant quand il le faut sa fière majesté.

 

Le sonnet est, je crois, la forme la plus pure ; Il demande un travail de fine ciselure,

Un choix heureux des mots. Son cadre limité donne plus de valeur par la difficulté.

 

Il faut veiller au style et pour choisir la rime Faire pour la recherche une patiente escrime : Tâcher d’être parfait, ne rien faire de travers,

 

Élever notre esprit, faire vibrer notre âme, Le sujet qu’on choisit doit honorer les vers, Poète souviens-t ’en ! La muse le réclame.

 

Distingué dès 1893 par une médaille de bronze obtenue aux Jeux floraux de Paris, vice- président de la Société des amis des arts, musicien et membre de la Commission de surveillance de notre École nationale de musique et de l’École municipale des Beaux- Arts, il était officier de l’Instruction publique. Chrétien fervent, il disparaît le 25 février 1952.

 

 

3. SAINT MITRE, CULTES ET LÉGENDES, par Christian

      Dureuil

 

Fais-toi de tout comprendre une étrange prouesse Vois venir au-devant l’un de l’autre Boèce

Et Saint-Denis, chacun sa tête dans sa main ; …

V. Hugo — Dieu

 

La cathédrale Saint-Sauveur abrite ce tableau du XVe siècle attribué, au moins pour partie, à Nicolas Froment et le sarcophage en marbre blanc antique employé pour servir de réceptacle reliques de saint Mitre qui se trouvaient jusqu’au 24 octobre 1383 à Notre-Dame de la Seds : Roux-Alphéran — Les Rues d’Aix-t. 2, p. 452.

 

Contrairement à l’indication figurant sous la reproduction de la cuve de ce sarcophage dans l’ouvrage collectif Aix en Archéologie, éd. Snoeck-2014, p. 305, (408), ce n’est évidemment pas saint Mitre, mais Jésus-Christ qui est représenté, annonçant la parole de Dieu aux apôtres placés chacun devant une arcade, emblème des douze portes de la Jérusalem céleste : A. L. Millin – Voyage dans les départements du midi de la France, t. 2, p. 270 - Paris 1807.

 

Ce cercueil a été placé en 1442 dans une chapelle édifiée au fond de l’abside à l’initiative de l’archevêque Aimon de Nicolaï pour permettre à ses dépouilles de reposer devant l’autel du saint, conformément à ses dernières volontés : Numa Coste, Les Architectes, sculpteurs et maîtres d’œuvre de l’église Saint-Sauveur d’Aix-en- Provence au XVe siècle, Paris, Plon, 1894, p. 9.

 

ne trentaine d’années plus tard, Mitre de la Roque père du fondateur de l’hôpital Saint-Jacques, souhaitant être enseveli dans la chapelle de son saint patron fit placer le tableau retraçant la vie légendaire de ce

dernier.

En 1636, les reliques de saint Mitre furent transférées dans une châsse d’argent : Pascal, Monographie de l’hôpital Saint-Jacques d’Aix-en-Provence, Ann. de Prov. Jan-mars 1921, p. 33. Et le jour anniversaire de sa mort, fixé dans le martyrologe d’Adon le 13 novembre, était marqué par une procession solennelle qui s’achevait à la chapelle des prisons : U. Villevieille, Nos Saints, Aix Makaire, 1901, p. 232.

Le maire S. Bedarride interdit en 1879 et 1880 cette manifestation publique de piété provoquant le courroux de l’abbé Mille « contre ce coup barbare porté à la liberté du culte et au respect immémorial de nos traditions » : Notre Métropole, Aix Makaire, 1885, p. 110.

 

e culte populaire a pris naissance à l’époque de l’ensevelissement du saint non loin des remparts de la cité, avant son transport ultérieur dans un tombeau, selon le premier ouvrage qui lui a été consacré, la Vita

Mytriae, au milieu du VIe siècle, tardivement publié à l’initiative notamment d’un membre de l’Académie d’Aix, Joseph Magnan-Correard, Saint Mitre et la chapelle de Saint-Mitre des champs, Aix 1929.

Postérieurement à cette biographie anonyme, Grégoire de Tours vers 588, dans le chapitre 70 de son liber in gloria confessorum relate un miracle survenu environ un siècle plus tôt à la suite d’un rite d’humiliation mis en œuvre par l’évêque Francon. Ce dernier reprochant à un seigneur de la cour du roi d’Austrasie du nom de Childéric de lui avoir confisqué un domaine, la villa Saint-André à Aix, jeta l’interdit sur l’autel de Saint-Mitre en le faisant couvrir de cendres et de ronces pour obtenir la restitution de ce bien d’Église : M. H. Fisquet, La France Pontificale, Métropole d’Aix, première partie, p. 21.

 

Le spoliateur perdit successivement sa santé, ses cheveux et la vie malgré la restitution du domaine et   la   remise   de 600 écus d’or sur la tombe du saint considéré à l’époque comme un confesseur, c’est-à-dire un chrétien qui a souffert pour sa foi sans être mis à mort.

Comment   dès    lors    expliquer,    sans

« l’imagination des faiseurs de légendes et le goût inné des Provençaux pour le surnaturel » (I. Gilles), la relation de la vie de saint Mitre que donna au XVIIe siècle G. Augeri reprise par Pitton : La Charité persécutée ou saint Mitre Martyr, Roize, Aix 1646.

 

« Un saint Mitre peut en cacher un autre » constate N. Coulet : Un saint local saint Mitre d’Aix - ses vies son culte, Provence Historique, 2013, fasc. 253, p. 299-330, et le récit d’Augeri ne fait en réalité que « reprendre tout ce que la ferveur religieuse des générations successives avait ajouté, souvent par voie d’embellissement et d’exagération dans le merveilleux, afin précisément d’honorer au mieux un héros de la foi » pour reprendre la formule d’un bollandiste : Saints et Légendes, Société des Bollandistes, Bruxelles 2007, p. 139.

 

Saint Mitre a-t-il existé ? : M. Carrias, Saint Mitre d’Aix, La Pensée universitaire, Aix-en-Provence 1969 — Se confond-il avec saint Démétrius de Périnthe comme l’ont soutenu G. de Manteyer et Duprat

contestés par J. Pourrière : Saint Mitre d’Aix et Saint Démétrius de Périnthe, étude critique d’hagiographie, Paris 1953 ? — N’est-il pas le produit d’une christianisation d’un sanctuaire consacré au culte de Mithra ? : P. Courcelle, Rev. des Études anciennes 1969/71-3-4/p. 579-580. J. R. Palanque conclut de façon radicale qu’en définitive « il est plus sûr de ne rien retenir à son sujet » : Le Diocèse d’Aix-en- Provence, éd. Beauchesne, 1957, p. 18.

 

L’abbé Marbot, membre de l’Académie d’Aix, s’agaçant des « querelles scientifiques » autour des traditions provençales, s’abritait derrière la « possession » pour revendiquer une inversion de la charge de la preuve : Notre-Dame de la Seds d’Aix, Simple notice, Aix, 1929, p. 7.

Avec lui, laissons l’hagiographe prendre le pas sur l’historien et proposons donc d’affirmer en principe, qu’en fait de saint, la dévotion vaut titre…

 

Christian Dureuil

 

4. LE JARDIN DU MUSÉE ARBAUD, par Bernard Mille

 

Il est un lieu insoupçonné, lové au cœur du quartier Mazarin à Aix qui pourrait être comparé à La Fenice de Venise, d’ailleurs certains songent à le transformer en espace de concerts, non que des flammes accidentelles aient réduit en cendres ses infrastructures, mais plutôt parce que l’ardeur du soleil, l’incurie et l’oubli transforment assez régulièrement en véritable champ de bataille cet espace préservé qui retrouve ensuite un lustre éphémère.

De quoi s’agit-il ? Du jardin de l’hôtel Arbaud ! Il eut en effet ses heures de gloire avant qu’une clôture ne vienne réduire son espace, couper en deux son bassin circulaire (voir photo n° 2) lorsqu’un ancien propriétaire vendit une partie du bien qu’il avait acquis afin de réaliser une plus-value financière !

 

Pourquoi l’évoquer en ce mois de juin 2021 ?

En effet, le secrétaire perpétuel ayant résumé avec entrain et

non sans humour une année d’activité académique sous les plafonds aux poutres impressionnantes du château de Lourmarin ; le président ayant conclu et clos les débats, les Académiciens allaient pouvoir jouir d’une liberté retrouvée !

C’était sans compter sur les Amis de l’Académie et du Musée Arbaud qui s’étaient fixé quant à eux, pour objectif de restituer, dans sa splendeur passée, ce

 

mystérieux espace, afin d’offrir un cadre accueillant à la signature des œuvres

écrites par les Académiciens ou gratifiées des prix de l’Académie 2020 et 2021 !

Une telle initiative s’inscrit donc dans l’histoire de l’institution, car le 16 mai 2013 la restauration du poulailler de l’hôtel qui demeurera ennobli du titre de volière, ce qui convient mieux pour une inauguration, fut saluée en grande pompe par madame le Maire. La propreté des lieux fut assurée, en amont, par deux académiciens qui se sont réjouis de ce que l’évènement n’intervenait pas trop tard, dans l’année, par rapport à la générosité des rayons du soleil !

 

Cet instant de bonheur fut de courte durée ! En outre, il faut préciser, pour être honnête, que les plantes vertes avaient été, pour la fête, gracieusement mises à la disposition des organisateurs par la mairie et tout naturellement récupérées ensuite ! Nous devons encore à la vérité de révéler que l’espace, de nouveau envahi par la végétation, a été prêté quelques fois pour accueillir des manifestations en échange de laquelle générosité, une activité de jardinage salvatrice nous a été offerte !

 

Lorsque fut décidée la réalisation des travaux de restauration des deux derniers niveaux de l’immeuble, en 2014, les entreprises impliquées décidèrent, après une étude de la géographie des lieux que le seul point d’implantation de la grue et de la base arrière des travaux serait : le jardin ; avec les conséquences que vous pouvez imaginer ! Mais que pouvions-nous offrir d’autre ?

 

Mais à nouveau le jardin avait revêtu un air de fête pour l’inauguration de la Bibliothèque et de ses réserves le 4 octobre 2016. À la fin du chantier des galets, de dimension modeste, furent déversés dans

l’espoir qu’ils seraient de nature à décourager l’invasion d’une végétation agressive ! Il n’en fut rien !

 

C’est la raison pour laquelle nos Académiciens qui animent avec enthousiasme et dynamisme la nouvelle Association des Amis de l’Académie et du Musée Arbaud ont été à pied d’œuvre pour accueillir cette nouvelle manifestation littéraire.

 

Que soient remerciés Jacques Maleyran, Pierre Nalin, Pierre Dussol et Frédéric Couffy,

 

5. UN LIVRE UNIQUE à la BIBLIOTHEQUE ARBAUD, par

  Jean-Louis Charlet

 

Un LIVRE UNIQUE à la BIBLIOTHÈQUE ARBAUD : une MANIÈRE de SECONDE ÉDITION, REVUE, CORRIGÉE et AUGMENTÉE de l’ARMORIAL

D’AVIGNON par l’UN des DEUX COAUTEURS (Reynard-Lespinasse et Laugier).

 

Par l’intermédiaire de L. Sauze, l’Académie d’Aix a enrichi la bibliothèque Arbaud d’une bonne partie de la bibliothèque numismatique de l’ancien conservateur du Cabinet des médailles de Marseille, Joseph Laugier. Parmi ces livres, on remarque, avec une reliure au monogramme de Laugier et un ex-libris (de type 3 grand format dans ma classification) :

Reynard-Lespinasse, Henri, Armorial historique du diocèse et de l’état d’Avignon. Blasons dessinés par M. Laugier… gravés par M. Vabre, 1874, extrait des Mémoires de la Société Fançaise de Numismatique et

d’Archéologie, publiés sous la direction de A. Lemaitre, membre titulaire, Paris, au siège de la Société française de Numismatique et d’archéologie, 1874-1875, VIII et 246 p. Avec de très nombreuses annotations, corrections et ajouts de Laugier. Cote Q 826 B (un exemplaire vierge coté Q 826 A servira de point de comparaison).

 

En fait, Laugier avait contribué à ce livre, à mon sens, plus que par ses dessins : en témoignent les nombreuses références au Cabinet des médailles de Marseille. Et le second exemplaire conservé à Arbaud (B) porte un nombre tel de corrections, compléments ou ajouts qu’il s’agit pratiquement d’une seconde édition corrigée. J’ai en effet relevé pas moins de 66 interventions de Laugier, chiffre sans doute inférieur à la réalité, car certaines corrections de détail ont été si habilement apportées sur le texte (correction d’un chiffre…) qu’on ne les voit pratiquement pas et que donc quelques-unes ont pu m’échapper. Certaines sont limitées, mais d’autres beaucoup plus importantes.

Pour commencer par des broutilles insignifiantes, Laugier a introduit la pagination là où, pour des raisons typographiques, elle n’avait pas été imprimée (p. 99, 113, 139, 170). Certaines corrections orthographiques ou stylistiques ne sont pas très importantes, comme p. 98 « créneaux » (coquille « crénaeux ») ou, dans une inscription (p. 103), ANNO (coquille « NNAO »). Page 94, dans la description des armoiries de Fr.-Maurice Gonteri, la forme conjuguée « est accompagnée » est remplacée par un participe en apposition (« accompagnées ») ; p. 103, n. 2 ajout de l’article « la » dans une description héraldique,

 

ainsi que pour certains noms propres : p. 70 « Roland » corrigé deux fois sur « Orland » ;

p. 73 et 74 « Bozzuto » corrigé sur   « Buzzuto » ; p. 141   « Brasnec » corrigé en

« Bransac » ; p. 167 « Montefiascone » à la place de « Montfalloux » ; p. 229, le premier V du nom AQUAVIVA, oublié, a été ajouté au-dessus ; p. 237, n. 1, l. 2 « Sagnier » [pour

« Sangier »] » et l. 3 « Clément » [repassé] ont été corrigés. Ou encore le changement du temps d’un verbe : p. 18, n. 1, « voit » au lieu de « voyait » pour attester la permanence de ce qui est évoqué. Ces petites corrections révèlent un esprit scrupuleux et soigneux du détail… et les rectifications de certains noms propres erronés seraient appréciées des lecteurs : Laugier aurait pu être correcteur d’imprimerie !

 

Plus importantes encore se révèlent certaines rectifications : celle d’un prénom p. 242, puis p. 245 dans la table, le prénom « Fabrice » [de la Bourdoissière] a été substitué à « Philippe » ; celle de la désignation d’une

église (p. 16 Saint-Victor à la place de « cathédrale » [de Marseille]), d’une date (à cinq reprises : p. 20 : 1188 ; p. 69 : 1527 ; p. 73 : 1553 ; p. 92 : 1705 ; p. 112 : 18 janvier 1808

au lieu de 18 juin), du quantième d’un pape (p. 58 : Jean XXIII et non XXII) ou bien d’une fonction : p. 66, à propos de Julien de la Rovère : « abbé commendataire » est biffé et remplacé en marge par « Prieur ». Ce type de rectifications porte à conséquence du point de vue historique.

 

Parfois, la correction consiste à supprimer purement et simplement un groupe de mots ou une phrase, notamment une fonction attribuée : à quatre reprises (p. 33 à propos de Pierre Ferrier, p. 87 pour Dominique de Marini, p. 89 pour Hyacinthe Libelli, p. 92 pour Laurent-Marie Fieschi). Il arrive même qu’un paragraphe entier disparaisse : à propos d’Anglic Grimoard (p. 45 : ici, la correction est drastique !). Parfois, Laugier corrige par remplacement : il supprime un élément pour en ajouter un autre : p. 65 à propos de Jean Coliargis, évêque de « Troie » [la fin du nom est corrigée sur le Troja imprimé], la précision « au royaume de Naples » est biffée, et la main de Laugier a écrit dans la marge de droite : « (Asie Mineure) »). Quant à l’état civil de Jacques-Marie- Antoine-Célestin Dupont (p. 106), il a subi quatre corrections : « Né à Iglesias [pour

« Inglesias »] (Sardaigne) [au lieu de (« comté de Nice » dans le texte imprimé) le 2 [corrigé sur « Ier »] février 1792 », et, plus loin, le « 9 mai » [1830] est remplacé par « 5 juillet ». On voit que ces changements, aussi bien géographiques qu’historiques, portent à conséquence.

 

Parfois, la rectification porte sur une référence : p. 2, n. 1 « D. POLYCARPE DE LA RIVIERE » est remplacé par “Manuscrit de Veras [corrigé dans un second temps, en Neras]” et, p. 98, n. 1, à « d’après Nouguier » est substitué « d’après le précis de l’histoire d’Avignon ». On sent l’historien scrupuleux qui veut indiquer la source précise qu’il a utilisée.

 

Dans de nombreux cas, Laugier ajoute des précisions d’ordre historique. Ainsi,

p. 49, il introduit un siège épiscopal oublié dans la carrière ecclésiastique de Pierre V d’Aigrefeuille ; p. 80, il donne le véritable nom du cardinal italien en question et précise sa date de naissance (« TARUGI, né 27 août 1525 ») ; p. 81, pour les lecteurs non coutumiers du calendrier des Romains, il donne l’équivalent dans notre calendrier du « 3 des ides de juin » en écrivant « 11 juin » ; p. 106, au-dessus de « l’évêque de Carthagène », il apporte la précision « antoine de P ». Et ce souci de précision se retrouve très fréquemment dans les dates : ainsi pour celle de la mort de J. Fr. Bordini (p. 82

« janvier » [1609], de Marius Philonardi, mort à Rome en août 1644 [p. 84, Laugier précise : « le 19 »], de François-Régis Rovère [p. 99, « en 1820 » est remplacé par « 4 décembre 1818 » : ce n’est pas la même chose !]. Pour François Étienne, Laugier ajoute

 

[p. 100] : « Décédé 25 mai 1836, Orange ». Deux rectifications sont apportées pour Fr. - Maurice Gonteri : p. 93 est ajouté : “(3 avril 1659)” et, p. 94, à propos de sa mort : « en 1742 » est remplacé par « 12 mai 1742 »). La date de naissance de Joseph Guyon de Crochars (p. 94 « vers 1673 » dans le texte imprimé) est corrigée en « 19 mars 1674 ». Que n’avons-nous un Laugier au souci méticuleux des dates d’état civil pour contrôler les notices de notre Dictionnaire des Aixois ! Pour César Argelli (p. 86), il apporte trois précisions : à propos de sa famille bolonaise, il ajoute en marge la date « 1574 » et, à propos de son sacre comme archevêque, il précise en marge : « , à Rome, S. André della Valle » [église de Rome], tandis que dans la n. 1 de la même page, il corrige un mot du titre de l’un de ses ouvrages (« contradictore » à la place de « possessore ») : pour lui, les titres cités doivent être d’une exactitude parfaite !

 

Laugier est féru d’héraldique et, dessinateur hors pair, il a été très souvent sollicité pour dessiner des blasons. Aussi n’est-on pas surpris de le voir rectifier deux descriptions d’armoiries : d’abord, p. 97 et p. 231, « à la

vache » est remplacé par « au bœuf » [le dessin lui donne raison : la précision doit être aussi anatomique !] ; et, correction plus importante encore, p. 187, pour Philippe Philonardi, là où le texte imprimé donnait seulement « au demi -aigle éployé » ; Laugier a biffé ce participe et l’a remplacé par une description beaucoup plus détaillée, sur trois lignes : « Parti/au vol abaissé/et pallé de 6 pièces azur et or/ ».

 

L’ensemble de ces corrections constitue une sérieuse révision de l’ouvrage, qui s’est probablement arrêtée, dans un premier temps, le « 20 mars 1877 », date portée par Laugier à la main à la fin du volume, dans la marge inférieure de la p. 246, en dessinant au-dessous une croisette creuse proche de la croix de Malte. Mais certains ajouts sont postérieurs. Ainsi p. 112, les dates de l’épiscopat de Louis-Anne Dubreil ont été complétées : « 1863 - <1880> », avec une ligne ajoutée plus bas pour préciser : « Mort le 13 janvier 1880 ». Laugier met à jour les indications du livre ! Et surtout, deux ajouts substantiels sont datables de 1890 au plus tôt puisqu’ils s’appuient sur un ou deux articles, non spécifiés, de Roger Vallentin (du Cheylard) publiés cette année-là dans la même revue. Pour le premier, il s’agit d’une feuille collée entre les p. 152 et 153, pour rectifier un point de biographie : “François Guilhem de Clermont-Tonnerre. Mort le mercredi 2 mars 1541 au palais apostolique d’Avignon et enseveli à Sorgues chez les Celestins de Gentilly.

 

Note de Mr Roger Vallentin, (Mémoires de l’Académie de Vaucluse) année 1890”.

 

Le second est encore plus substantiel : il s’agit d’un feuillet inséré entre les pages 170 et 171, parfaitement calligraphié sur les deux pages avec rectification des marges à gauche et à droite, reprise des titres courants et avec le dessin du blason correspondant, pour donner l’illusion d’un texte imprimé, qui ajoute celui qui est maintenant considéré le premier vice-légat d’Avignon, devant la liste qui avait été constituée dans le volume imprimé : « Philibert Ferrier. 1er vice-légat. 1541. » (fig. 1).

 

À la fin de cette nouvelle notice de 18 lignes, une note (n. 1), séparée du texte par une ligne continue (toujours le souci de la mise en page !), renvoie à

R. Vallentin avec la même référence que précédemment (fig. 2). Or ce feuillet, non numéroté (nous pourrions dire : p. [170 bis] et [170 ter]), a bien été intégré dans la reliure, qui date donc au plus tôt de 1890 (mais peut éventuellement remplacer une reliure antérieure), pour faire partie intégrante du livre ainsi notablement enrichi.

 

n fait, Vallentin a publié cette année-là, dans les mêmes Mémoires, deux articles complémentaires, qui constituent les pièces 9 et 10 du second volume de tirés à part de Vallentin du Cheylard que s’était constitué

Laugier et qui se trouve lui aussi présentement à Arbaud, par le canal déjà indiqué (L. Sauze) :

« Notes sur la chronologie des vice-légats d’Avignon au XVIe siècle », extrait des

Mémoires de l’Académie de Vaucluse, t. IX, 1890, Avignon, Seguin frères, 1890, 16 p. “Philibert Ferrier vice-légat d’Avignon (1541)”, Mémoires de l’Académie de

Vaucluse, t. IX, 1890, Avignon, Seguin frères, 1890, 14 p.

Le premier article, comme l’indique l’auteur lui-même, fut présenté à l’Académie de Vaucluse le premier mars 1890 et il soutient (p. 5 du tiré à part) qu’il faut ajouter Philibert Ferrier en tête de la liste des vice-légats d’Avignon ; le second développe ce point et c’est de lui que Laugier tire sa présentation résumée des p. [170 bis et ter]. Quant à la rectification biographique insérée entre les p. 152 et 153, elle reprend les informations que donne Vallentin, document à l’appui, au début du même article (p. 3-4 du tiré à part).

 

On voit donc qu’à côté d’une dizaine de corrections de coquilles, d’orthographe ou de style, Laugier a amendé une dizaine de noms de personnes, de lieux ou de monuments, voire de titre d’ouvrage, rectifié ou précisé dix-sept dates, une fonction, deux références bibliographiques, deux descriptions de blasons. Il a supprimé cinq fois certaines données jugées inutiles ou inexactes, mais en a par ailleurs ajouté six, dont une rectification d’ordre biographique  et surtout une nouvelle  fiche de  deux pages pour

 

présenter celui qu’à la suite de Vallentin du Cheylard il considère comme le premier des vice-légats d’Avignon et donc pour compléter le livre imprimé. C’est donc une sorte de seconde édition revue, corrigée et augmentée que Laugier, co-auteur de la première, s’est offerte à lui-même, comme instrument de travail mis à jour en fonction des progrès de la connaissance. Ici, Laugier semble bien avoir daté du 20 mars 1877 une révision systématique de l’ouvrage ; mais certaines corrections sont postérieures : l’une de 1880 au plus tôt et surtout la prise en compte de deux articles publiés en 1890, quinze ou seize ans après l’impression du livre. J’ai retrouvé dans bien d’autres livres numismatiques de Laugier que la bibliothèque Arbaud a la chance de posséder cette attitude d’un chercheur scrupuleux et minutieux qui met systématiquement à jour sa propre documentation. En l’occurrence, le livre ici présenté est un unicum que possède (à côté de tant d’autres dont j’aurai peut-être l’occasion de parler plus tard, notamment un catalogue enrichi par 135 dessins de monnaies colorisées) notre si riche bibliothèque de l’Académie d’Aix.

 

6. Une SOUSCRIPTION pour la RECONSTRUCTION du MAUSOLÉE des COMTES de PROVENCE - ÉGLISE SAINT-

  JEAN-de-MALTE - 1828, par Jean-Yves Naudet

 

Le marché à la brocante d’Aix réserve parfois de bonnes surprises. Il y a quelques années, j’ai eu la chance d’y trouver le document suivant, qui est un appel aux dons pour la reconstruction, en 1828, du mausolée des comtes de Provence, en l’église Saint-Jean-de-Malte, qui avait été détruit pendant la Révolution.

 

Il s’agit d’un double feuillet, recto verso, comportant le dessin et les trois pages de texte reproduits ici, le dernier verso étant blanc.

Les Aixois connaissent l’histoire de ce monument, construit dans la deuxième moitié du treizième siècle, dans l’église Saint-Jean, pour abriter le tombeau des comtes de Provence Alphonse II et son fils Raimond-Bérenger. Elle est racontée notamment dans l’ouvrage de Roux- Alphéran, Les rues d’Aix (Aix Aubin 1848), (Tome 2, chapitre sur l’église de Saint-Jean), qui parle d’un « magnifique sépulcre », ainsi que dans celui de notre confrère Jean-Marie Roux, Saint-Jean-de-Malte, Une église de l’ordre de Malte à Aix-en-Provence (Aix Edisud 1986).

 

Ce mausolée, situé dans le transept nord, contient notamment les statues d’Alphonse II, de Raimond-Bérenger et de la dernière des quatre filles de celui-ci, Béatrix de Provence, épouse du roi de Sicile, Charles Ier, comte d’Anjou (chacune des quatre filles a épousé un roi, et, en particulier, l’aînée, Marguerite, est l’épouse de Saint Louis). Jean- Marie Roux rappelle que le transept sud abritait un autre mausolée, dédié à Béatrix, mais celui-ci n’a jamais été reconstruit après la Révolution. En effet, pendant la Terreur, il fallait faire disparaître toutes les traces de l’Ancien Régime et, en 1793, ces deux monuments, comme bien d’autres à Aix, furent totalement démolis. L’église elle- même a été dévastée, désaffectée, convertie en magasin de fourrage, vendue aux enchères en 1798, rachetée par « une association de citoyens pieux », pour éviter sa destruction ; et finalement rendue au culte après le Concordat.

 

Pour indemniser en partie les acheteurs de 1798, le conseil municipal décide de verser un loyer à partir de 1813, avant que la ville ne rachète l’église en 1825. Celle-ci est donc propriété municipale depuis cette date (contrairement aux autres églises, municipalisées en 1905 lors de la séparation de l’Église et de l’État).

 

C’est à cette époque que se situe un épisode que raconte J-M Roux : en 1823, l’abbé Castellan (Membre de l’Académie depuis sa création et président en 1833) déclare avoir, en 1797, retrouvé et mis dans une caisse les ossements qui étaient dans le mausolée du transept nord ; en 1824 la caisse est retrouvée et identifiée, et l’idée de reconstruire le monument a germé peu à peu. Le préfet des Bouches-du- Rhône, le comte Christophe de Villeneuve-Bargemont, véritable initiateur de l’idée, l’archevêque d’Aix de Bausset-Roquefort, la municipalité d’Aix, le conseil général des Bouches-du-Rhône soutiennent le projet. La somme est élevée (six mille francs), d’où un appel aux dons : c’est l’objet du document présenté ici. L’un des premiers donateurs — comme indiqué dans le texte — est le roi Charles X. Il faut croire que cet appel à la souscription a eu du succès, puisque c’est à la suite de celui-ci que le monument a été reconstruit et inauguré en 1828. « Acte politique », souligne J-M Roux, comme l’avait été la destruction.

 

Roux-Alphéran, qui n’avait pas assisté à la première partie de la cérémonie, à l’hôtel de ville, mais à la seconde seulement, dans l’église, où se pressaient les personnalités et « une foule innombrable de

citoyens de toutes les classes », souligne l’incroyable longueur des cérémonies et des éloges des anciens comtes de Provence et de leur ministre d’il y a six cents ans, Romée de Villeneuve (Le préfet et son oncle l’archevêque appartenant à la famille de celui-ci, comme le souligne avec un peu d’ironie Roux-Alphéran) !

 

Si l’architecture générale du mausolée semble avoir été respectée, la découverte ultérieure des têtes (mutilées) de Béatrix et de Raimond-Bérenger, provenant de l’ancien monument, montre une absence de ressemblance entre les statues d’origine et celles de 1828 : c’est logique car, comme le montre le dessin de la fin du dix-huitième siècle reproduit sur le document présenté dans cet article, si la structure générale du monument est sans ambiguïtés, les visages sont difficiles à identifier en détail.

 

Beaucoup d’Aixois ont connu ce mausolée reconstitué, visible jusqu’en 1978, que l’on peut voir aussi sur d’anciennes cartes postales du transept nord.

 

Les malheurs du monument n’allaient pas s’arrêter là, car la reconstruction, déjà pas totalement fidèle, n’était pas d’une solidité à toute épreuve ; fragilisé, puis certains éléments menaçant ruine, il a été démonté en 1978.

Résultat, il ne reste aujourd’hui du

mausolée, comme le précise J-M Roux,

« qu’Alphonse II sur son sarcophage et les statues debout de Raimond- Bérenger et de sa fille » (Béatrix). Et encore, s’agit-il que des copies de 1828 et non des statues originales : la Révolution avait bien fait son œuvre de destruction, et seul le hasard a permis de retrouver les deux têtes bien abimées, exposées aujourd’hui au musée Granet.

 

C’est peu, mais il n’en reste pas moins que sur le plan du souvenir et du symbole, Saint-Jean-de-Malte peut être qualifiée de « Saint-Denis des comtes de Provence » !

 

Jean-Yves Naudet

 

7. CENTENAIRE DE LA RESTAURATION DU CHÂTEAU DE LOURMARIN, par Max Michelard, Président de la

      Fondation de Lourmarin Laurent-Vibert

 

 

Le 15 juillet dernier, la Fondation de Lourmarin organisait une manifestation pour fêter le centenaire de la

« renaissance » du Château. La cérémonie tenue devant le monument érigé en la mémoire de Robert Laurent- Vibert et de ses parents a permis de rassembler environ 200 personnes : le maire de Lourmarin accompagné d’élus locaux, les membres du conseil d’administration de la Fondation, le président de l’Académie d’Aix, ainsi que des académiciens, Amis de Lourmarin, et nombreux villageois.

 

A cette occasion, le Château et les expositions organisées à cette attention étaient accessibles aux participants, en particulier les photographies et tableaux du site réalisés à différentes époques. Hommage a également été

rendu à l’ensemble des artisans et mécènes qui ont œuvré et œuvrent encore à la

sauvegarde de ce monument historique.

 

Après la présentation rapide à l’assistance de la biographie de Robert Laurent-Vibert (qu’il est inutile re rappeler ici) est évoquée sa découverte de Lourmarin. Il séjournait souvent en Provence qu’il aimait. En août 1920, se rendant d’Apt à Vernègues, il emprunte pour la première fois la combe de Lourmarin, découvre le village et surtout le château alors en très mauvais état. En fait, une ruine envahie par le lierre, la végétation, logeant, paraît-il, bohémiens, serpents et lézards. Si l’ossature du bâtiment est intacte, ce n’est pas le cas pour les planchers écroulés, les belles cheminées suspendues dans le vide. Par bonheur le grand escalier échappe à la désolation. Cet éboulis est destiné à être vendu au prix des pierres.

 

Séduit, il décide d’acheter la propriété. L’affaire est rondement menée puisque l’acte de vente est daté du 1er février 1921. Il confie la restauration du bâtiment à son ami Charles Martel, artiste peintre à Villeneuve-lès-Avignon et à Henri Pacon architecte et décorateur connu au plan national. Cette restauration doit respecter les plans les plus anciens afin que l’édifice retrouve la noblesse et la splendeur qui étaient les siennes au XVIe siècle. Notre mécène s’était engagé auprès du maire et des Lourmarinois à faire travailler les artisans locaux et à les libérer si nécessaire à la demande de villageois. Le 15 juillet 1921, « un manœuvre portant le doux nom d’Aristote mit le premier la pioche dans les décombres ».

 

L’ambition de Robert Laurent-Vibert est de transformer le Château en un lieu dédié aux arts et à l’esprit accueillant en résidence de jeunes artistes sur le modèle de la Villa Médicis qu’il connut alors qu’il séjournait à l’École française de Rome.

 

L’Académie des sciences, agriculture, arts et belles-lettres d’Aix l’accueille en son sein le 13 mars 1923 en tant que membre associé régional, demeurant 15 avenue des Belges à Lyon. Sous l’impulsion d’Édouard Aude notamment, conservateur de la Méjanes à Aix-en-Provence, il choisit notre Académie pour héritière, à charge pour elle de créer une fondation chargée d’administrer le château et ses collections. (Testament du 10 mars 1923).

 

Dès les travaux terminés, le Château reçoit artistes et amis du mécène ce qui le comble de joie : « Lourmarin tellement beau, tellement nôtre, que j’en suis tout ému. Lourmarin, ce sera notre chef-d’œuvre » écrit-il à une amie en avril 1924.

Désormais, il partage sa vie entre Lourmarin, Lyon, Paris et ses voyages.

Le 19 avril 1925, Robert Laurent- Vibert à peine revenu d’un voyage en Amérique et au Canada se rend de Lourmarin à Lyon en voiture, accompagné de son ami Georges Crès. Arrivés à Loire, près de Givors, l’éclatement d’un pneu du véhicule provoque embardées et tonneaux. Le chauffeur et les passagers sont projetés à plusieurs mètres.

Croquis de Pierre Croux

 

La situation de Crès semble désespérée, celle de Laurent-Vibert moins inquiétante. C’est lui-même d’ailleurs qui dicte un communiqué de presse démentant les nouvelles alarmistes le concernant. Hélas, son état s’aggrave brutalement : il décède le 26 un peu avant minuit dans les bras de ses amis. Des lésions internes insoupçonnées ont provoqué une péritonite aiguë, selon le diagnostic du moment.

 

Conformément à ses vœux la Fondation de Lourmarin Laurent-Vibert créée en 1926 et reconnue d’utilité publique en 1927, s’emploie à conserver le château en bon état, à assurer une animation culturelle régionale, à mettre à disposition gracieusement sa résidence d’artistes au profit de jeunes et prometteurs talents de toutes disciplines. Depuis 1929, année d’origine, ce sont près de 600 séjours qui ont été offerts.

 

À l’occasion de cette cérémonie, le maire de Lourmarin et son conseil ont proposé de prendre en charge la restauration du monument. Le nettoyage minutieux des statues confié à des spécialistes, le remplacement des médaillons en bronze, l’aménagement des abords participent à l’embellissement du site. La Fondation les remercie chaleureusement.

Dans son discours, M. le Maire souligna la qualité des relations régnant entre la Fondation et le Village et se félicite de leur attrait mutuel favorisant la fréquentation touristique.

 

Le monument, dû à Dideron, a d’abord été érigé en 1927 dans la cour des établissements Hahn à Lyon, à l’initiative des amis de Robert Laurent- Vibert. Entre  les statues figurent les médaillons de M. et Mme François

Vibert ainsi que celui du dédicataire, le socle porte l’inscription « L’amitié et la reconnaissance perpétuent le souvenir ».

 

Louis Dideron (1901 -1980), né à Marseille, sorti de l’École des beaux-arts de cette ville puis de celle de Paris, devient en 1948 professeur de sculpture à l’École nationale des Arts décoratifs. Accueilli à plusieurs reprises au Château après avoir été pensionnaire, il y laisse de nombreuses œuvres : la nymphe sur le bassin de la terrasse basse, une tête de Lyon, le médaillon dédié à Robert Laurent-Vibert. On lui doit aussi la fontaine du boulevard Raoul Dautry représentant « Le Rhône, la Durance, le Luberon » et d’autres œuvres réparties dans le village.

Cette belle journée rencontra un plein succès, espérons de bon augure pour d’autres manifestations commémorant les prochaines étapes de la « renaissance » du Château.

 

Max Michelard, Président de la Fondation de Lourmarin Laurent-Vibert

 

 

8. ANNONCES & LIENS UTILES, LOURMARIN

 

• URGENT : RECHERCHE D’UN DOCUMENT !

 

Chers confrères,

L’un d’entre vous aurait-il le discours de réception de Marcel Provence (Joannon) du 30 juin 1942, dans lequel il fait l’éloge de son prédécesseur

F. Sauvaire-Jourdan ?

Si oui, serait-il possible d’en recevoir une copie jeanyvesnaudetu3@yahoo.fr ? (à ce jour, ce discours n’a pas été retrouvé dans les archives de l’Académie).

Merci d’avance

Jean-Yves Naudet

 

• SITE ACADÉMIE D'AIX

 

https://academiedaix.fr/

 

Notre site Internet a été profondément rénové.

N’hésitez pas à vous y rendre, vous y trouverez toute la collection des Échos de l’Académie !

 

http://www.chateau-de-lourmarin.com/expositions/

 

• COLLOQUE annuel de Lourmarin

Notre colloque annuel aura pour thème cette année LES SONS EN PROVENCE.

Il se déroulera le samedi 16 octobre, au château de Lourmarin

Ouverture du colloque à 9h 30 ; fin à 16h 30, suivie d’un moment convivial sur la

terrasse du château.

Participation : 45 € (repas compris).

 

 

 

 

 

 

ÉCHOS de l’Académie d’Aix, publication/édition : IMPORTANT !

• Eu égard à notre format, nous remercions nos chers contributeurs de ne pas dépasser 2 500 mots (ou 8 000 signes maximum).

 

• Nous les remercions également de s’assurer que les photos, images, illustrations, etc. qu’ils nous transmettent sont bien libres de droits. Les ÉCHOS de l’Académie d’Aix sont en effet mis en ligne sur plusieurs sites, et donc publics.

 

 

 

 

9. BULLETIN d’ADHÉSION AUX AMIS DE L’ACADÉMIE D’AIX

  et du MUSÉE ARBAUD :

 

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